27/07/2012 14:48
Un jour tu comprendras quelle fut ton action
Pendant l’étrange exil, où, te cherchant toi-même,
Tu combattais, toujours avec obstination,
Un destin malheureux d’une injustice extrême.
Tu as, de ton aura lumineuse et limpide,
Libéré notre jour de sa morosité
Et, chassant de nos vies l’habitude insipide,
Ravivé dans nos coeurs les accents de bonté.
Ceux qui, malgré l’envie, ne trouvaient pas les mots
Assemblèrent soudain cent phrases sans rature
Et, voulant soulager tes peines et tes maux,
Jusqu’au plus timoré risqua sa signature...
Tu as, depuis ton lit, fait revivre en nos mains
La clef des simples joies, du bonheur accessible,
Qu’on oublie si souvent en suivant les chemins
Qui bordent les flancs las d’un fleuve trop paisible.
Ceux qu’un doute assiégeait en leur masquant l’espoir
Ont du, pour t’épauler, oublier leur faiblesse
Et les ondes de feu, qui traversent le soir,
Raniment dans leur sang l'entrain de la jeunesse.
Ainsi ta volonté nous aide et nous renforce :
Ton combat rebondit et lève nos obstacles ;
Tu nous donnes la foi, tu nous prêtes ta force
Et réalises ainsi le plus beau des miracles !