Charlotte Voiturier

06/10/2012 21:34

Coucou petite Fanny. Tu sais, j’ai besoin de toi, de te parler, de te raconter ma vie comme on le faisait si bien avant… Tu te rappelles tous ces soirs au téléphone a parlé de tout et de rien ? C’était le bon vieux temps. Maintenant c’est moi qui parle, toi qui m’écoute mais qui ne me répond plus… Commençons par ce matin. Je me suis levée tôt, il fallait absolument que je te dise au revoir. C’était une obligation, une obligation qui ne me déplaisait pas. La seule chose que je n’arriverai jamais à faire c’est te dire Adieu. C’est trop dur, je n’y arrive pas. Du moins pas pour le moment.. Il m’en faudra du temps … Je ne réalise pas que tu sois partie pour toujours. C’était le plus beau des hommages ce matin, celui que je n’avais encore jamais vu. Ma chérie, tu as vu tout ce monde ? Tout ce monde présent pour toi, pour te dire un dernier au revoir ? C’était juste incroyable. Tu aimais être aimée, tu l’étais beaucoup et maintenant tu l’es davantage. Tu es la fille la plus souriante que je n’ai jamais connue. Tu avais cette joie de vivre que personne d’autre n’avait. Les larmes n’ont pas cessées de couler… Je n’en pouvais plus de me retenir, j’ai craqué. Comment ne pas pleurer ? Hein, tu m’expliques comment ne pas pleurer pour toi ? Belle petite Fanny. ♥


Tu vois aujourd’hui j’ai eu match de basket et tu sais quoi ? On a gagné. 48-70. Fallait que je te le dise… ça me rappelle tous ces week-end où tu me demandais comment s’était passé mon match et si j’avais gagné. Pour tout t’avouer le trajet était long, j’ai du me déplacé à Ressaix. Je n’ai pas arrêter de penser à toi. Je me disais qu’avec ce drame je n’arriverai pas à jouer, que j’en n’aurais pas la force. Tu hantais mes pensées, et je me suis dit qu’après tout, tu t’étais battue pendant 9 mois, et que moi pour un match je pouvais bien faire ça. Je me suis battue jusqu’au bout, j’étais toute rouge et bien essoufflée. Et attend, tu connais pas le meilleur… J’avais deux lancer-francs. J’entendais mon coach qui me disait « tu m’en mets au moins un, Cha . » Puis je me disais ; « Je vais me retrouver sur le banc, j’arriverai pas à les marquer. » Je tremblais de plus en plus, et puis j’ai de nouveau penser à toi et je me suis dit ; « Ceux-là, c’est pour Fanny » Et devine quoi ? Je les ai marqués tous les deux. J’ai joué tout le match, je me suis reposée pendant 1 minute seulement. J’avais la sensation que tu te trouvé à côté de moi, que tu me surveillais pour voir si je faisais bien mon boulot… Mon papa était même impressionné. Il m’a dit « Charlotte, tu m’impressionnes, je n’ai jamais vu aussi motivée, tu as un copain ? » Et je lui ai répondu tout naturellement ; « Non papa, c’est Fanny qui me motive, c’est elle qui m’a donné ce courage ! » Et là-dessus il m’a répondu ; « Je suis fière de toi. Tu vois, tout se passe mentalement. » Puis Lea n’a pas su venir au match, du coup je lui ai envoyé un sms pour raconter tout ça. Et elle m’a dit « Je suis fière de toi et je suis sûre que Fanny aussi l’es. » Tu ne peux même pas t’imaginer tous les frissons que ça m’a donné. Un peu plus tard dans le match j’ai reçu un coup, mais ça ce n’est rien, c’est le métier qui rentre, hihi. J’ai commencé à avoir les larmes aux yeux, je pensais tellement à toi… Je n’ai pas su m’en empêche.

Ma Fanny, après l’effort vient le réconfort, alors repose en paix mon petit ange. J’espère que tu veilleras bien sur nous, comme tu l’a toujours fait. Je t’aime énormément et jamais je ne t’oublierai. ♥♥