Vendanges à Nébian

Bonjour, Fanny,

Pendant 15 jours , à partir de ce lundi, je serai dans le sud de la France, dans l’Hérault, pour y faire les vendanges. Sans PC , sans connection , je ne pourrai pas venir sur le groupe.
Cela ne m’empêchera pas de penser bien souvent à toi et à tes parents et, notamment, de joindre mes pensées à toutes celles qui s’envolent vers toi à 18.30 H.
Ce seront des pensées remplies de soleil, de courage et d’espoir...

Voila une « Scène de vendanges vers 1900 » (Coll. Philippe Margot)
Et, tiens, pour te permettre de mieux « m’accompagner », je te raconte déjà...

Vendanges à Nébian...

Les raisins sont gonflés et les grappes sont prêtes :
La chaleur de l’été les a longtemps aimés
Et l’astre souverain, qui règne sur les crêtes,
A saturé les grains de sucres parfumés...

La pierraille, qui parle aux racines noueuses,
Dévoile les secrets du terroir peu causant
Qui donneront au vin issu des baies juteuses
Un caractère heureux, jovial et bienfaisant.

Lorsque le coin du jour vient caresser la vigne,
Les hommes sont fin-prêts, souriants sous leur chapeau,
Heureux de s’élancer à l’assaut d’une ligne
Qui parfois se défend en vous griffant la peau.

Harrassés de chaleur, ils récoltent les fruits
Qu’ils croquent quelquefois entre leurs dents avides
Pour étancher la soif amère que produit
La poussière qui danse au gré des vents arides.

Quand le soir vient enfin apaiser la nature,
Qu’ils peuvent redresser leurs dos ankylosés,
Radieux et comblés malgré la courbature,
Ils dévorent les plats qui leur sont proposés.

Puis ils boivent joyeux quelques bonnes rasades
En oubliant déjà leurs muscles harassés.
Et, animant la nuit de chants et de ballades,
Ils noient dans l’amitié des rêves effacés...

Parmi ces beaux moments que la vigne prodigue,
Je penserai à toi, à ton combat brillant :
Ta force allègera le poids de ma fatigue
Et tu pourras toucher l’âme de Nébian...