21/05/2012 19:45
Tous ces liens estompés par un soir de décembre
Retrouvent peu à peu des reflets plus précis.
Ils sont restés cachés, pour un temps, dans ta chambre
Dissous dans le vent flou d’un parcours indécis.
Car, comme les santons qui, poursuivant leur rêve,
Se préparent au jour où ils vont le quitter,
Ta mémoire acceptait le repos d’une trêve
Pour ciseler l’éveil de son activité.
L’amour nous met au coeur un superbe langage,
Et, délaissant les mots, l’exprime par nos yeux :
Ce qu’on croit oublié, un son ou une image,
Les font soudain briller d’un éclat radieux.
Qu’ils versent une larme ou s’ouvrent de surprise,
Tes yeux livrent ainsi ta pensée : « Calmement ,
Je quitte pas à pas ces lieux de brume grise ».
Nous t’attendons, Fanny. Reviens-nous doucement...
Jean Secret
