... (Françoise Potelle)

02/10/2012 15:59

Chers amis du groupe, nous avons besoin de nous recueillir dans la dignité pour laisser à Claude et à Jérôme le temps de vivre dans l'intimité ces derniers moments avec leur fille chérie...

Mais nous avons également besoin d'exprimer notre douleur solidaire, et le choc émotionnel que nous ressentons tous chacun à notre façon ; alors, n'hésitons pas à nous réconforter les uns les autres, ne nous interdisons pas de parler de ce chagrin immense qui s'accroche au fond de nos coeurs...

Aujourd'hui, nous sommes sans voix, la gorge nouée, les larmes retenues qui ne peuvent pas encore couler parce que nous réalisons à peine que nous n'aurons plus de tes nouvelles ;

 


Aucun de nous n'ose imaginer la souffrance de ces chers parents, eux qui ont tout donné dans un combat qui a duré neuf mois très longs !!
Neuf mois, c'est le temps qu'il faut pour attendre la venue au monde d'un bébé... Nous voulions croire au miracle, croire qu'après ces neuf mois Fanny revenait peu à peu...

Alors oui, nous avons envie de hurler à l'injustice !! Fanny, pourquoi a-t-il fallut que cette petite opération que tu devais subir soit "celle de trop" ?!

Petite Fanny, ta maman nous a dit samedi que tu n'allais pas bien, du mal être que tu ressentais... Les mamans ressentent ce que ressentent leurs enfants, et tu as su la préparer à cette terrible séparation...
Nous n'avions pas compris, nous ne pouvions pas nous faire à l'idée que tu pourrais choisir de t'envoler...

Chacun de nous voudrais, j'en suis certaine, échanger un moment de bonheur avec une seule minute de la vie de tes parents, pour les soulager un tout petit peu...

Fanny chérie, chère petit ange, nous ne te feront pas nos adieux avant de t'avoir remercier de nous avoir inspirés, avec autant de générosité ; toi qui n'as eu que seize années et onze petites semaines sur cette terre pour semer autant d'amour, d'espoir, de solidarité ;

Tu es et tu seras éternellement une jeune fille magnifique, insouciante et souriante, celle que l'on imagine, libre sur son cheval fougueux, les cheveux au vent, juste retenus par un petit ruban jaune...

Nous t'aimons tant !!!